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PROVENCE(S) de Henri-Michel POLVAN, éd. du Port d'Attache / Jacques LUCCHESI éditeur

Publié le par Murielle Compère-DEMarcy (alias MCDem)

J'ai déjà écrit mon émotion littéraire & personnelle ressentie à la lecture du "roman-court", Pâle ou la Défaite, de l'auteur Henri-Michel POLVAN (publication des éditions Tacussel, 1990). J'agrée entièrement ce qu'en dit l'éditeur actuel de Polvan, Jacques Lucchesi : "Pour se convaincre de ce que sa prose doit à cette sensibilité exacerbée, qu'il faut bien appeler poésie, il suffit de lire Pâle ou la Défaite, ce curieux roman qu'il publia en 1991 aux éditions Tacussel (...) ("Pour inviter à lire Polvan" in Provences, éd. du Port d'Attache / Jacques Lucchesi ; 2007, p.3).

Dramaturge, romancier, nouvelliste, Henri-Michel Polvan est avant tout poète et son écriture, magnétique, irradie jusqu'au coeur des êtres & des choses -jusqu'à nous toucher ... en plein coeur... nous/lecteurs. Une voix majeure en Terre de Poésie, c'est incontestable.

Avec Provences nous avançons sur le chemin des découvertes littéraires avec Henri-Michel Polvan lecteur critique ici d'autres écrivains.

Polvan nous offre ici sa lecture critique, avec analyse et jugement, d'auteurs inspirés eux aussi par ce terroir provençal qu'il a lui-même choisi comme terre d'élection pour y "habiter en poète". Polvan aborde ici cinq oeuvres : celles de Giono, de Pagnol, de Marie Mauron, celle d'Horace Bertin, et d' André Suarès, -articulant son propos autour de la notion de "la provençalité" mis en mots par ces auteurs. Son étude d'André Suarès, signalons-le, porte quant à elle un regard critique au sens d'"examen" mais surtout sous la forme d'un jugement dépréciatif porté sur la personnalité "détestable" de Suarès aux yeux de Polvan, indissociable pour lui du coeur de l'Oeuvre. Le lecteur fera lui-même son jugement de cette vision négative de Suarès par Polvan, peut-être excessive, ajustera sa propre évaluation au "Marseille du XXIè siècle", différent en tout cas de celui de l'époque de Suarès.

Chaque pièce de cette étude comparative constituée de cinq volets offre une vision particulière de la Provence reliée à la personnalité de l'écrivain qui s'y est attaché, avec ses couleurs particulières et cette expression personnelle inhérente à la vision d'un individu, devenu écrivain autrement dit "un être propre à symboliser la terre qui l'inspire."

A suivre : La Provence de Giono ou l'histoire d'une oeuvre paradoxale, à la fois tentative de réenchantement du monde & expression d'un désenchantement personnel )

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C
Très bon article !
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